Après un été particulièrement chaud, Ghislain de Louvencourt, chef de district, et Michaël Schultz, conducteur d’opérations pour AREA, reviennent sur les spécificités de cette saison estivale pour la gestion du trafic et du chantier. 

En période estivale, quelles sont les contraintes pour la gestion du trafic au niveau de l’échangeur de Chambéry ? 

Ghislain de Louvencourt : Malgré les congés, les trajets domicile-travail restent nombreux. La montagne attire désormais en été et le trafic autoroutier vers les stations augmente. On a également plus de trajets de transit de la Suisse ou la Haute-Savoie vers la Méditerranée. Localement, les Chambériens sont aussi plus nombreux à prendre la direction du lac du Bourget. 

En face, nous avons eu des travaux importants pendant l’été. De fait, cela a un impact sur la fluidité, même si AREA et les équipes de chantier font tout pour limiter la gêne à la circulation. Pour les équipes du district, les travaux nécessitent la pose d’une quantité importante de balisage pour que le trafic se fasse dans les meilleures conditions de sécurité possible. 

La vague de fortes chaleurs que l’on a connue cet été a-t-elle eu des impacts sur le chantier ? 

Michaël Schultz : Nous avons fait les travaux prévus et l’aménagement de l’échangeur a progressé selon le calendrier fixé, à l’exception de la bretelle vers l’A41 dont l’ouverture a été reportée de juin à septembre. 

Les fortes chaleurs – tout comme les orages qui, souvent, les accompagnent – peuvent entraîner des aléas techniques. Globalement, nous avons l’habitude de nous adapter aux conditions climatiques et nous prévoyons toujours des jours de réserve pour les interventions. Nous devons simplement redoubler de souplesse pour que ces évènements climatiques impactent le moins possible le déroulement de l’opération. 

L’impact le plus important de la canicule concerne les personnels sur le chantier. Ils sont les premiers soumis à ces vagues de fortes chaleurs. Les entreprises intervenantes font de la prévention en rappelant les consignes de sécurité. Elles aménagent les horaires de travail, augmentent le nombre de pauses et veillent à l’utilisation des équipements de protection solaire notamment. Elles mettent aussi à disposition de l’eau en quantité pour veiller à l’hydratation de tous. 

A plus long terme, le réchauffement climatique amène-t-il AREA à modifier ses opérations d’aménagement ? 

Michaël Schultz : Cet été nous a montré qu’on pouvait se retrouver en stress hydrique dans plusieurs régions. AREA est très attentive à la ressource en eau et a toujours veillé à améliorer la gestion des eaux autour de ces aménagements. Par exemple, sur l’échangeur de Chambéry, l’infrastructure améliore la qualité de traitement des eaux de surface en créant 4 bassins supplémentaires. 

Pour le chantier lui-même, AREA et les entreprises qui interviennent réfléchissent à la mise en œuvre de produits et de matériaux plus résistants aux fortes chaleurs, comme cela se fait déjà en Espagne ou aux Émirats arabes unis.