L’échangeur de Chambéry-Nord et la VRU ont été réalisés dans les années soixante-dix, période où les sujets environnementaux n’étaient pas au centre des préoccupations. Une grande partie des eaux de ruissellement de la voirie se retrouvait dans le milieu naturel sans traitement préalable. Aujourd’hui AREA intervient et collecte les eaux avant de les relâcher dans le milieu naturel.
Protéger les eaux
Le nouvel échangeur vient améliorer substantiellement l’existant en écrêtant les crues et en limitant les risques de pollutions accidentelles et chroniques dans le milieu naturel. Avec la Leysse, le lac du Bourget et les ruisseaux environnants, cet aspect s’est imposé comme une priorité pour AREA.
Concrètement, un réseau de bassins vient collecter et décanter les eaux de ruissellement de la chaussée. Ils permettent notamment de retenir les huiles et hydrocarbures. En cas de déversement de matières dangereuses lors d’un accident, AREA a également la possibilité de fermer les vannes d’évacuation de ces bassins afin d’isoler les polluants avant leur analyse, leur pompage et leur évacuation par des entreprises spécialisée.
En 2013, lors des travaux sur l’A43 entre le tunnel de l’Épine et l’échangeur de Chambéry-Nord, AREA avait mis à niveau le système d’assainissement des eaux pluviales pour protéger le réseau hydrographique et le lac du Bourget vis-à-vis des différents types de pollution. Un des bassins présents le long de l’accès à l’A43 direction Lyon est réutilisé pour le nouvel échangeur de Chambéry. Une étude a permis de vérifier son bon dimensionnement par rapport aux nouveaux aménagements.
4 bassins
Pour le nouvel échangeur, AREA a collaboré avec la DIRCE (Direction Interdépartementale des Routes Centre EST – Service de l’État) afin de concevoir et de gérer un système efficace de traitement des eaux à l’échelle de la zone concernée par l’aménagement. 4 bassins multifonctions ainsi qu’un réseau de collecte sont créés pour recueillir les eaux pluviales qui ruissellent sur les chaussées, afin de les traiter avant retour dans le milieu naturel.
Le premier bassin s’implante au droit de la barrière de péage, le deuxième au sud de la bretelle reliant le péage à la VRU et le troisième vient se positionner au niveau de l’insertion de la nouvelle bretelle vers l’A41. Mais, c’est sous la nouvelle bretelle de la VRU vers l’A41 qu’AREA a réalisé un tour de force : un bassin enterré totalement invisible pour les usagers y est implanté. Dans une zone d’activité où les contraintes foncières sont fortes, cette solution innovante permet de gagner de la place tout en améliorant l’environnement local. Pour les eaux de la VRU au nord, une solution alternative a été adoptée avec 1 400 mètres de fossés subhorizontaux enherbés assurant une autoépuration.
Pendant les travaux, AREA est aussi très attentif aux pollutions que le chantier pourrait engendrer. Des mesures spécifiques ont été mises en place, notamment pour protéger la Leysse pendant la construction des ouvrages d’art franchissant la rivière.