cadre de vie

Sauver l’écrevisse à pattes blanches !

L’aménagement de l’échangeur de Chambéry a permis de découvrir une petite population d’écrevisses à pattes blanches, une espèce de crustacé d’eau douce très rare et en danger. Comme sur toutes ses opérations, AREA a tout mis en œuvre pour la protéger et assurer son maintien sur la zone. François Pich, Responsable Environnement pour APRR/AREA, nous explique, les actions réalisées et les mesures de protection en cours.

Comment ont été découvertes ces écrevisses à pattes blanches sur la zone de l’opération ?

Chaque projet d’aménagement d’AREA fait l’objet au préalable d’investigations poussées pour identifier et prendre en compte les enjeux de biodiversité. Il s’agit de dresser ce qu’on appelle un état initial de l’environnement. Ces investigations sont menées évidemment sur un périmètre élargi, par rapport à l’emprise attendue du projet et des travaux.

Dans ce cadre, nous avons découvert une petite population d’écrevisses à pattes blanches. Elle vit sur un ruisseau à l’extérieur de la zone de travaux. Plus précisément, ce crustacé est présent dans un boisement au nord du hameau du Carré, à proximité de la nouvelle bretelle d’entrée de l’A41 en direction d’Annecy.

Pourquoi cette espèce est-elle en danger ?

Cette espèce est très sensible à toute pollution de son milieu qui doit être alimenté en eau en permanence. Il faut également que des habitats aquatiques diversifiés soient présents avec des possibilités d’abris nombreux.

ecrevisse à pattes blanches AREA bretelle A41

Quelles mesures avez-vous prises pour la protéger sur son site d’habitat ?

Les investigations poussées d’état initial permettent de cartographier les enjeux de biodiversité. Cette cartographie est ensuite croisée avec les emprises du projet et des travaux. Nous avons ainsi évalué les impacts du projet et dimensionné des mesures d’Évitement, de Réduction et de Compensation, comme sur tout projet d’envergure. L’objectif final est une absence de perte nette de biodiversité. Pour l’écrevisse à pattes blanches, il s’agit donc de maintenir la population dans son milieu.

Le site d’implantation de l’espèce fait partie des 5 sites de compensation retenus dans le cadre de l’aménagement de l’échangeur. Sur quatre d’entre eux, nous mettons en œuvre des mesures de restauration du milieu pour compenser la perte de biodiversité générée par les travaux. Par exemple, au marais de Boige, un remblai anthropique de plusieurs milliers de m3 a été retiré pour restaurer une zone humide. Sur d’autres sites, nous avons créé des mares ou éradiqué des espèces végétales exotiques envahissantes.

Mais, pour ce qui concerne le territoire de l’écrevisse à pattes blanches, nous avons justement veillé à ne surtout pas intervenir ; le risque d’atteinte à cette population aurait, en effet, été trop grand. L’ensemble des acteurs du chantier sont impliqués dans cette bonne gestion et ont été sensibilisés à la protection de ce milieu.

Les obligations de préservation ont été inscrites dans les contrats de travaux et de suivi du maître d’œuvre. Par exemple, un assainissement provisoire du chantier a été mis en place pour prévenir tout risque de pollution des eaux.

AREA a également fait l’acquisition du terrain. Ainsi, les habitats naturels seront maintenus en l’état par la suite et aucune activité ne viendra perturber les écrevisses.

AREA bretelle A41

Maintenant que l’aménagement et les travaux de l’échangeur sont terminés, comment allez-vous savoir si la population d’écrevisses à pattes blanches se maintient ?

Pendant le chantier, nous avons mis en place un contrôle extérieur indépendant en appui d’AREA et du maître d’œuvre pour s’assurer du respect et de la bonne réalisation des mesures d’Évitement, de Réduction et de Compensation.

Maintenant, des suivis réguliers vont permettre de vérifier leur efficacité. Nous avons établi un partenariat durable avec le Conservatoire des Espaces Naturels de Savoie et le CISALB (comité Intercommunautaire pour l’Assainissement du lac du Bourget). Pour l’écrevisse à pattes blanches, nous vérifierons ainsi si la population de cette espèce rare se maintient.

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